Vous méritez de vous aimer

En ce jour de Saint-Valentin, j’avais envie de vous parler d’amour. Mais pas celui du couple. L’amour de soi. Celui sans lequel on n’avance pas. Celui qui est si important et pour lequel bien souvent nous sommes déconnecté.es.

Il y a tellement de messages autour de nous qui nous disent sans arrêt que nous ne sommes pas assez comme nous sommes… Que ce soit le maquillage, les vêtements,… Sans parler de la course au bonheur qui semble être le credo de certains mouvements en développement personnel.

Pourquoi vivons-nous dans un monde où il est davantage normal de critiquer les gens que de leur dire qu’on les aime ? A quel moment ça a bugué ? C’est souvent la question que je me pose !

Qu’est-ce qui fait que nos blessures nous semblent être une raison de ne pas nous aimer ? Alors que fondamentalement, lorsque nous sommes blessé.es, c’est bien d’amour dont nous avons besoin ! Sauf que notre quête d’amour nous mène à le chercher à l’extérieur de nous au lieu de le développer en nous.

Et qui mieux que nous peut nous connaître parfaitement et nous aimer inconditionnellement ?

Pourquoi avoir tant de « si » déterminant si on a le droit de s’aimer ou non ?

A notre naissance, nous sommes parfait.es comme nous sommes. Nous n’avons rien besoin de faire pour être aimé.es. Puis nous grandissons et nous apprenons que pour être aimé.es, nous devons être comme ceci ou comme cela. Bien souvent, ce n’est que ce que nous percevons et ce n’est pas forcément l’intention de nos parents ou de notre entourage.

Mais c’est quelque chose que nous assimilons. Comme s’il y avait des règles pour être aimé.e.

Et puis, il y a l’école. Et là ce sont nos pairs qui nous disent si nous méritons ou non de faire partie du groupe. A l’école aussi, l’amour de manière générale, lié au sentiment d’acceptation, est conditionnel. Que ce soit de la part du corps enseignant ou des camarades.

La comparaison avec les autres arrive. Voulue ou non, bien souvent encouragée probablement inconsciemment par les enseignant.es. Regarde ce que fait ton camarade, telle personne a eu telle note, mais enfin tu n’as pas travaillé ? Et autres remarques blessantes qui nous apprennent petit à petit mais de manière répétée que pour être aimé.e et avoir de la valeur, il y a des conditions.

Alors pourquoi s’aimer dans un monde qui ne l’encourage pas ?

Justement pour changer les choses et diffuser davantage d’amour autour de nous ! C’est mon côté optimiste, enthousiaste et parfois un peu bisounours qui parle.

Mais c’est vrai ! Je suis persuadée que le monde a besoin de plus d’amour. Et également qu’on ne peut pas donner quelque chose que nous n’avons pas.

Si nous pouvons nous concentrer un peu plus sur nos compétences, nos ressources, tout ce qui fait de nous qui nous sommes, nous reconnecter à toutes nos qualités et apprendre à aimer nos défauts, nous pouvons encourager aussi les autres à le faire et diffuser une nouvelle norme.

Celle où il est normal de s’aimer et de s’encourager soi-même. Celle où il est normal de croire en soi et s’autoriser à aller vers nos rêves. Celle où nous pouvons encourager les autres à le faire sans que cela ne nous mette en danger. Celle où on regarde nos blessures et on leur permet de guérir parce qu’on leur apporte tout l’amour dont elles ont besoin.

Et que ce ne soit pas synonyme de narcissisme ou de manque d’humilité.

L’occasion de se ficher la paix

S’aimer soi-même, c’est aussi l’occasion d’apprendre à se laisser tranquille. Sérieusement, est-ce qu’il ne serait pas un peu temps de se lâcher la grappe ?

Le monde est devenu une course perpétuelle au faire et avoir.

Et si nous revenions à davantage être ? Simplement être qui nous sommes. Avec nos forces et nos faiblesses. Avec nos parts de lumière et nos parts d’ombres. Parce que la lumière ne peut exister sans l’ombre.

A part nous-mêmes, bien souvent, personne ne nous demande réellement d’être parfait.e. Et si quelqu’un nous le dit vraiment, et bien, j’ai beaucoup d’empathie pour cette personne parce qu’elle doit se sentir vraiment mal et être extrêmement dure envers elle-même pour avoir une telle exigence envers quelqu’un d’autre.

Beaucoup de nos problèmes viennent de notre capacité à nous projeter dans le futur et dans le passé. Nous revivons certaines expériences ou nous projetons le pire qu’il pourrait se passer. Et comme notre cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est imaginé et ce qui est réel, il ressent du danger alors que présentement nous sommes en sécurité.

En revenant dans l’instant présent et en ne faisant rien d’autre que d’être, nous nous permettons de laisser de la place à l’amour et à la guérison.

Confiance en soi

S’autoriser à s’aimer pour ses forces et ses faiblesses renforce aussi notre confiance en nous. Nous pouvons apprendre à nous voir pour qui nous sommes réellement. Nous savons alors en toute honnêteté et humilité quelles sont nos forces, donc sur quoi nous pouvons nous appuyer, et sur quels éléments nous devons mettre plus d’attention.

Nous pouvons alors nous renforcer et passer à l’action plus facilement.

Et plus nous passons à l’action, plus nous allons développer notre confiance et notre amour de soi.

Bien souvent, nous nous disons qu’il faut avoir confiance en nous pour passer à l’action. Qu’il nous faut certaines ressources pour aller vers notre rêve. Mais la vie a d’autres plans. Elle nous encourage à y aller d’abord et ensuite vient le reste. D’abord, je passe à l’action, ensuite je renforce ma confiance en moi.

Moins j’y vais, plus j’aurais de projections sur ce qu’il pourrait se passer (et surtout mal se passer), plus j’aurais de peurs et moins je serais capable de passer à l’action. Donc j’aurais moins confiance en moi. Et je risque de m’en vouloir et donc de baisser l’amour de moi.

Je trouve fascinant comme tout est connecté. Et parfois, même en en ayant conscience, mon système nerveux cherche à me protéger et voudra rester dans ce cercle. C’est alors qu’il est important que je m’encourage et rassure mon système nerveux en lui rappelant que je renforce mon manque de confiance et d’amour en ne passant pas à l’action.

Vous êtes la personne qui sera avec vous toute votre vie

Toute votre vie, absolument toute, vous serez toujours avec vous. Peu importe les gens qui vous aiment et vous entourent, au final, c’est bien vous-même qui serez toujours là avec vous.

Auriez-vous envie de vivre avec une personne qui vous critique toute la journée ? Qui vous fait remarquer tout ce qui n’est pas parfait chez vous ? Qui appuie sur toutes les choses que vous ne faites pas parfaitement ?

Imaginez si votre conjoint.e ou un parent vous disait ce genre de choses toute la journée… Auriez-vous envie de continuer à vivre ainsi ?

Diriez-vous ce genre de choses à quelqu’un à qui vous tenez profondément ?

La réponse est probablement non…

Alors pourquoi est-ce ok de se le dire à soi-même ? Pourquoi on ne nous a pas appris dès enfant à nous parler à nous-même de manière bienveillante ?

Souvenez-vous, vous êtes la seule personne qui sera toujours dans votre vie et vous méritez de la vivre avec beaucoup d’amour.

Bienveillance envers soi

Si cela fait longtemps que vous avez de la peine à vous aimer, un certain temps sera nécessaire pour changer de dynamique. Un des premiers actes d’amour envers soi, c’est d’être bienveillant.e avec soi-même et s’observer.

Il y a des jours où c’est plus facile que d’autres, des jours où on arrive à être doux.ce avec soi-même et d’autres où on y arrive moins.

L’idée est d’apprendre à s’observer, de voir ses progrès, de s’encourager, de peut-être voir aussi ce qui rend les choses plus compliquées et ce qu’on pourrait mettre en place pour anticiper.

Bonus – Lectures et exercices

Dans mes lectures préférées qui m’ont beaucoup aidée sur ce sujet, il y a Lise Bourbeau avec Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même et les livres de Louise L. Hay, notamment Transformez votre vie ou Vous pouvez guérir votre cœur.

Si vous avez d’autres lectures en lien avec l’amour de soi, vous pouvez volontiers les partager en commentaires. Ca pourrait également m’aider ou peut-être d’autres personnes.

Au niveau des exercices, il y en a plusieurs que j’aime bien.

  • Regarder son reflet dans le miroir, se regarder dans les yeux et se dire qu’on s’aime ou s’encourager.
  • Pratiquer un câlin à soi-même. On sait que les câlins permettent la libération d’endorphine, de dopamine et d’ocytocine. Cela va réduire le stress et permettre de créer du lien. Pour moi, c’est aussi un moyen de m’apaiser et de m’encourager.
  • Faire la liste de toutes ses réussites. Si c’est dur en ce moment, pourquoi ne pas remonter plus loin dans le temps et revenir petit à petit au présent ? De voir tout ce que j’ai accompli m’aide à réaliser mes qualités, ce que j’ai surmonté et de pouvoir me sentir fière de moi.
  • Lister ses gratitudes. Qu’est-ce qui dans ma vie est génial ? Pour quoi j’ai de la chance ? Et j’essaie de prendre des choses en lien avec mon corps et moi. Par exemple, je suis reconnaissante pour mes jambes, car je peux aller me promener. Ou pour ma curiosité, car j’aime me poser des questions sur le monde qui m’entoure.

Pour moi, dans les moments où je suis plus dure avec moi-même, mon objectif est de me reconnecter à moi, à mon cœur, à mes capacités. A recréer du lien avec la partie blessée en moi qui a mal et qui du coup cherche à me blesser pour être entendue.

J’espère que cet article vous aura fait du bien ! Pour moi, c’était aussi me donner de l’amour que de le faire. Je me suis rendue compte que ça n’avait pas été simple de l’écrire. Pendant longtemps, je me suis détestée. J’ai fait un bon bout de chemin, et quelques fois, la blessure se réactive. Je sais aujourd’hui que grâce à tout ce que j’ai fait et fais encore, elle continue de guérir et que grâce à elle je peux accompagner les gens vers prendre conscience de toutes leurs qualités pour qu’ils puissent aller vers leurs rêves.

Je vous souhaite à toutes et tous une belle fête de l’amour et je vous envoie plein de tendresse.

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